Interview croisée de Cécile Tardella et Sylvie Sautereau-Martin
Plus que quelques heures avant le départ de la Rando 4B.
Après Claudie et Arno, Roller91.fr a interrogé 2 patineuses: Cécile et Syvlie. Cécile participe à son 1er grand Raid. Sylvie va débuter la 3ème édition après la Rando BB et la Rando 3B.
– Cécile : peux-tu te présenter?
Je m’appelle Cécile Tardella et j’ai commencé le roller par hasard il y a 5 ans. Mon ancien club de tir voulait organiser un biathlon roller + tir en fin d’année, alors aux premiers beaux jours j’ai filé m’acheter une paire de rollers en plastique.
Quelques gamelles plus tard j’ai appris que le roller était un sport et que l’on pouvait prendre des cours.
A la rentrée j’ai trouvé un club près de chez moi, la prof s’appelait Mamy Choupette ! J’ai appris à freiner sans utiliser le mobilier urbain ou les gens, à tourner sans m’étaler par terre.
Le biathlon n’a finalement jamais eu lieu mais moi je venais de découvrir une vraie passion pour ce sport et plus précisément le roller de vitesse.
– Sylvie : peux-tu te présenter?
Sylvie, 44 ans , je pratique le roller depuis plus de 10 ans maintenant , toujours fidèle au club de Brétigny : une seconde famille , bien plus que des » collègues » de sports nous partageons une passion commune pour le roller , les randonnées longues distances et surtout un réel plaisir à se retrouver ensemble . Nos 5 entrainements hebdomadaires ne nous suffisant pas ( sauf si il pleut … ) il nous arrive aussi de partager d’autres activités comme le ski,la rando pédestre ou de bons repas …
Après avoir participé à des compétitions roller comme les étapes de la FIC, la One eleven en Suisse, des courses de 6 h en équipe , je préfère maintenant me consacrer aux randos roller : plus de plaisirs , moins de stress ! ( fini les maux de ventres d’ avant course ) , je continue à participer aux 24 heures du Mans car l’ambiance y est vraiment particulière et pouvoir rouler sur un tel circuit c’est tellement magique !
Bref roller rime avec plaisir , le goût de la compétition reviendra peut être qui sait ?
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– Cécile, tu vas débuter ton 1er grand Raid. Comment imagines-tu cette aventure ?
Alors d’après les commentaires récents de mes collègues (photos et vidéos à l’appui) j’ai été embarquée dans un voyage hyper cool, avec des étapes gastronomiques au sein de domaines hôteliers tout confort, le tout dans des contrées pittoresques et sous un soleil magnifique… j’ai tout bon ? 😀
– Sylvie, tu vas entamer la 3ème édition des Raids longue distance organisés par le CSB Roller. Comment vois-tu cette nouvelle aventure ?
Très impatiente d’y être et curieuse de découvrir ce qui caractérisera cette nouvelle aventure : le premier raid avait été très sportif avec des dénivellés importants , le second raid avait été marqué par un relief moins difficile mais de très longues portions de mauvais bitume , quel sera le signe distinctif de ce troisième raid : peut être une météo capricieuse … ? de toute façon il faudra gérer et avancer , celà fait partie de l’aventure !
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– Sylvie, comment as-tu préparé la rando 4B ?
Des entrainements réguliers sur piste ou sur route , sinon je pratique également le tennis ( entrainement et compétitions ) ainsi que le badminton ( en loisirs ) ce qui permet également de se maintenir en forme et surtout garder une activité lorsque le temps ne permet pas la pratique du roller . Une seule petite crainte : les ampoules , même si j’ai préparé ma réserve de chevillères …
– Cécile, tu as été blessée lors d’une compétition de roller durant la saison. Dans quelles conditions physiques vas-tu débuter la rando 4B ?
ll est clair que je ne suis pas dans mon meilleur état physique.
Accidentée début mai j’ai eu 1 mois ½ d’arrêt d’activité sportive imposé pour ma cicatrisation du genou.
Après 15 jours de sutures et d’attelle il m’a fallu tout d’abord replier le genou, puis remarcher normalement avant d’avoir mi-juin l’autorisation du chirurgien de remonter progressivement dans mes rollers.
Après le soulagement de constater que la douleur du genou était modérée et que je pouvais participer à l’aventure, les premiers 30 kms sur route m’ont rapidement rappelés la dure réalité de la perte musculaire sans compter le cardio dans le rouge dès que j’essayais de forcer un peu. Aujourd’hui j’ai toujours du mal à suivre le groupe qui roule dix crans au-dessus, je me crame assez vite dans les côtes ou face au vent ou sur le graton (déjà qu’avant j’avais déjà du mal à les suivre !).
Malgré des entraînements vélo le soir et tous mes efforts de musculation en parallèle de la rééducation je pense que je ne pourrais pas faire 110 kms par jour à la vitesse du groupe. J’en ai assez de me prendre la tête et de m’inquiéter depuis bientôt trois mois, je ferai de mon mieux pour suivre mes collègues et je me doute qu’ils ne me laisseront pas sur le bord de la route.
J ’improviserai au jour le jour selon mes possibilités physiques et si je ne peux plus patiner l’après-midi je conduirai le camion pour ne pas trop les pénaliser par ma lenteur.
– Sylvie, lors du dernier Raid avec Guillaume vous avez pris tout le monde de court en leur annonçant votre mariage. Vous êtes désormais mariés. Vous partez sur l’aventure ensemble. Pourquoi choisir ce type de vacances plutôt qu’une semaine de détente en amoureux ?
Effectivement le roller c’est une grande famille ! Nos roulettes se sont croisées à Brétigny , c’est le 3e raid que nous partageons avec Guillaume , les taches sont maintenant bien établies ( voir photo jointe ) , on m’ avait pourtant bien prévenue : unis pour le meilleur et … pour le meilleur !
Et puis Fred (Administrateur et co-fondateur de Roller91.fr), comme tu le sais pour avoir partagé quelques vacances avec nous , « une semaine de détente en amoureux » ne signifie pas farniente chez nous : au mieux quelques heures de marche au pire les rollers à portée de pieds ou vice versa ?
Le fait de partager cette passion commune pour le roller nous permet de passer encore plus de temps ensemble , pas besoin d’autorisation » maritale » pour participer aux randos , pas de négociations du style : » si tu participes à ta rando , en contre partie tu repeinds le couloir le we prochain ! » . Chez nous on participe aux randos et la peinture et bien ça attend !
– Cécile, tu as une famille. Au sein du CSB Roller, une anecdote te colle à la peau. Elle fait référence à un besoin de confort… et plus particulièrement à un sèche-cheveux. Pourquoi choisir de partir de participer à une telle aventure ?
Effectivement j’ai une famille, mon mari travaille et mes 3 enfants sont grands. A 20, 17 et 14 ans ils ont plus besoin de leur « tribu » que de leur maman et sont ravis que je parte une semaine pour rameuter leurs copains à la maison. A leurs âges j’ai enfin la liberté de faire ce qui me plait alors j’en profite.
Ah cette histoire de sèche-cheveux ! En fait je suis frileuse, quand je suis fatiguée j’ai besoin de me sécher les cheveux après la douche sinon j’ai froid et je m’enrhume … et je ne sais pas pourquoi les autres ça les fait marrer que je me déplace partout avec mon sèche-cheveux. Sans compter que c’est utile aussi pour sécher les roulements qui ont pris l’eau, du matériel humide ou décontracter les cervicales douloureuses.
J’ai choisi de participer à cette aventure pour le plaisir de voyager différemment, de découvrir des régions que je ne connais pas, de partager des vacances conviviales avec des gens sympas, de pratiquer ce sport que j’aime dans la bonne humeur et ailleurs que sur des circuits.
Il y aura des douleurs, des ampoules, de l’épuisement, du raz-le-bol, des « c’est quand qu’on arrive » mais aussi de la solidarité, des bons moments, des bonnes blagues, de la rigolade et ça effacera tous les moments difficiles… c’est peut-être pour ça que les autres rempilent tous les 2 ans pour ces raids en B.
– Cécile, qu’attends-tu de l’expérience de tes camarades patineurs ?
Je ne demande rien mais si on peut me donner quelques conseils quels qu’ils soient, ils seront toujours les bienvenus… et tant qu’à faire si on veut bien me pousser un peu dans les côtes je prends aussi !
– Sylvie, quels conseils pourrais-tu donner à Cécile pour ce 1er Raid ?
– Ne pas se poser trop de questions : quelles roues prendre ? , quelle platine ? , 3 ou 4 paires de patins ? : une paire de patins avec laquelle tu es la plus à l’aise peut suffire, éventuellement une seconde paire en cas de problèmes mécaniques/pluie ou un jeu de roues/roulement de change , une burette d’huile pour les roulements en cas de pluie ! ( si vraiment tu insistes ton sèche cheveux ! ) .
– Ne pas s’inquiéter de toute façon il faudra : se lever à une heure ou tu n’as pas envie de te lever , petit déjeuner à une heure ou tu n’auras pas faim ( surtout ne pas zapper , il faut tenir la distance ) , rouler à une heure ou tu ferais bien la sieste , rouler sous la pluie alors que tu serais tellement mieux à trier au chaud ta collection de timbres , prendre ta douche à une température ou on ne prend jamais sa douche !, diner à une heure ou tu n’as pas faim ( encore ! ) , aller se coucher à une heure ou la soirée ne fait que commencer ! ( rappelle toi de la première recommandation … ) , écouter les histoires et parfois subir les blagues de tes petits camarades alors que … en fait je n’ai rien trouvé de mieux ! Tu verras l’ambiance rando roller c’est génial et on en redemande ! .
– Et puis surtout bien gérer ses efforts , il faut tenir sur la distance : ne pas finir une journée épuisée car le lendemain il faut repartir .
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Je rejoins sylvie pour les conseils, ne pas se prendre la tête et en plus apprecier chaque seconde car une semaine c’est long sur le coups mais c’est également très court et la fin du raid arrive très rapidement.
le plus dur c’est la grosse chaleur , et éventuellement la pluie si elle dure plusieurs jours. tout le reste même si sur le coups c’est dur après on oublie et on ne garde que le bon.